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La vue des astronautes se dégrade lors de longs séjours
La vue des astronautes se dégrade lors de longs séjours

Thomas Pesquet de retour: pourquoi sa vue est-elle surement modifiée?

A l'occasion de retour de Thomas Pesquet sur notre bonne vieille Terre, après un vol spacial de 209 jours, 12 heures et 24 minutes (la plus longue durée cumulée de vol dans l'espace pour un astronaute français) rappelons un phénomène très étrange qui touche les astronautes lors de longues missions dans l'espace : leur très bonne vision sur Terre se dégrade au fur et à mesure.

 

 

Si les scientifiques maitrisent les effets de l'absence de gravité sur le corps dans sa globalité (les astronautes grandissent ! leurs muscles s'atrophient), ceux qui sont à l'origine de la détérioration de la vision sont encore mal expliqués.

 

Selon des études de 2016 réalisées sur la base des bilans de santé des astronautes qui ont effectué des longs séjours dans l'espace, et présentées en 2016 à la conférence annuelle de la Société Nord Américaine de Radiologie (RSNA) à Chicago, la grande majorité ont des problèmes de vision. Près de 75% des astronautes ont leur vue altérée.
Selon cette étude, cette dégradation serait la conséquence de variations de pression du fluide cérébrospinal, générées par la microgravité des vaisseaux spatiaux, notamment dans la Station spatiale internationale (ISS), mis sur orbite.

Après plusieurs mois de vol, la vision des membres des missions ont leur vision dégradée, et des examens plus approfondis ont montré également des modifications structurelles, et particulièrement un aplatissement du globe oculaire ainsi qu'une inflammation de l'extrémité des nerfs optiques.

Ce syndrome est désigné comme un "trouble de la vue résultant du changement de pression intracrânienne".
Les scientifiques pensaient à l'origne que ces troubles visuels étaient dûs uniquement à la modification de la manière dont le sang circule dans le corps en microgravité en se concentrant davantage dans le haut du corps, notamment la tête, explique Noam Alperin, professeur de radiologie et d'ingénierie biomédicale à la faculté de médecine de l'université de Miami (Floride), le principal auteur de ces études.
Ce nouveau symptôme d'applatissement du globe occulaire montre que le problème est encore plus complexe.

La Nasa effectue actuellement des recherches pour trouver un remède à ce problème oculaire car c'est un enjeu important dans la poursuite des plans de missions habitées de très longue durée dans l'espace, notamment pour l'envoi d'astronautes vers Mars à l'horizon des années 2030.

Si rien n'est découvert d'ici là, et si vous révez d'être l'un des premiers touristes de Mars, prévoyez des lunettes !

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